Vase LOTUS, Jacques Buchholtz pour Virebent.
Une histoire, un livre, une exposition… en Virbanie.
L’histoire commence en 1924 à Puy-l’Évêque dans le Lot. La Manufacture de Virebent, porcelaine du Lot fabrique alors des composants électriques en porcelaine puis des poignées de porte, des bouchons de bouteille de bière, des pots de pharmacie, des isolateurs de clôtures…
L’entreprise emploie 27 personnes en 1926, elle aura 120 employés une trentaine d’années plus tard. Dans les années 60, Virebent et Cie, industriel dans la porcelaine utilitaire prend une nouvelle orientation avec la fabrication d’objets du quotidien en blanc. La première tasse aurait été crée dans un composant électrique évidé auquel on aurait rajouté une anse…
La production est classique et peu satisfaisante. Le directeur de la Manufacture, Philippe Paré, fait alors appel à des artistes-céramistes pour créer des pièces décoratives et des services de table. Pierre Lèbe, Yves Mohy, René Berthoux vont se lancer dans l’aventure, suivi de François Gueneau, Bernard Prigent, Jacques Buchholtz et d’autres encore…
Le succès est grand. Ces rencontres entre un industriel et des artistes vont offrir durant plusieurs décennies des formes en porcelaine blanche puis colorées très contemporaines.
Des pièces en céramique magnifiques.
En 1999, la Manufacture s’est endormie avec le risque de ne plus se réveiller. Frédérique Caillet et Vincent Collin dirigeants de la maison d’édition d’objets et de mobiliers de créateurs contemporains « Édition Limitée » reprennent cette vieille maison à bout de souffle. La tâche n’ est pas simple. Un savoir-faire qu’il fallait à la fois reconstruire et développer. La tradition des porcelaines artistiques a été maintenue, d’autres collaborations contemporaines ont été crées. Aujourd’hui Virebent vit un nouveau tournant. Une très bonne chose.
Cette histoire en Virbanie continue avec l’arrivée de deux collectionneurs de céramiques modernes et auteurs du livre « VARIATIONS VIREBENT » édité par LOUVRE VICTOIRE. Des passionnés. Totalement. Une autre manière de mettre en scène la porcelaine. Une autre façon d’approcher l’esthétique des vases collectionnés. Une alchimie entre la céramique et la nature imaginaire de la Virbanie. Bénédicte Wattel, expert en céramiques modernes et tapisseries près de la cour d’Appel de Limoges, des douanes et des commissaires-priseurs a crée depuis une vingtaine d’années avec son mari, directeur du département des arts décoratifs du 20ème de l’étude Tajan, la collection Wattel. Alain Bardin enseigne dans un service de pédopsychiatrie. Ce collectionneur-promeneur a photographié certains vases du livre. Il a longuement voyagé dans un pays magique pour les mettre en scène. Le livre se lit comme un roman d’aventures. Passionnant. Un apport complet et précieux d’informations, de précisions artistiques et techniques accompagne l’histoire. A noter, à la fin de l’ouvrage, le répertoire des formes pour chaque artiste cité. Les collectionneurs rêvent, s’amusent mais la rigueur et l’exigence ne sont jamais très loin.
Enfin la Manufacture de Virebent, les auteurs et les éditions LOUVRE VICTOIRE ont désiré présenter également leurs céramiques dans une exposition « Voyage en Virbanie » à la galerie FAVARDIN & DE VERNEUIL au 29, rue Duret à Paris du 20 au 30 novembre 2014.
Une bien belle histoire de rencontres, de passion et d’exigence. C’est assez rare.
www.virebent.com